Porter son bagage autrement
Beaucoup de pèlerins font aujourd’hui porter leur bagage par des transporteurs qui les charrient de gîte en gîte. Cette prestation est payante, entre 7 et 10 euros par sac et par jour. Quelquefois rendu nécessaire par l’état de santé du pèlerin, ce choix est la plupart du temps dicté par la facilité. S’il fait le bonheur des entreprises de transport spécialisées qui se sont installées sur le Chemin, il a malheureusement des effets pervers : une certaine froideur le soir au gîte entre ceux qui ont marché toute la journée avec le sac sur le dos et ceux qui ont récupéré leur valise dans l’entrée… Des conflits permanents entre les chauffeurs qui effectuent le transport et les « clients » qui attendent leur sac car ils sont arrivés de bonne heure. Car auusi bien huilé que soit le circuit de transport, il se produit inévitablement, chaque jour, des couacs : sacs déposés dans le mauvais gîte, pèlerins ayant changé de gîte au dernier moment, problème mécanique, dépannage d’un pèlerin malade, etc… Chacun de ces incidents a des effets en cascade tout au long de l’itinéraire, et le pèlerin qui attend son bagage ne peut si se doucher ni se changer… En outre, ceux qui font ainsi transporter leur bagage en profitent pour emmener beaucoup plus de choses que nécessaire…
Solution : La notion de sac à dos, qui semblait une réalité intangible depuis des siècles, est désormais concurrencée par des nouveaux matériels qui ont fait leur preuve sur des itinéraires majeurs de randonnée. Ces matériels ressemblent à de petites charrettes à une ou deux roues qu’on tire derrière soi. Ils sont accrochés à la personne par un harnais léger aux épaules ou à la ceinture. Le poids du bagage repose alors à plus de 80% sur la ou les roues, l’effort apparent au niveau du corps étant seulement de deux ou trois kilos, cet effort étant surtout exercé en traction.
Avantages par rapport à un sac à dos : d’abord le poids qui devient ridicule à porter, puis l’absence de transpiration au niveau du dos.
Réponses aux critiques injustifiées : ces petits engins de portage passent sur pratiquement tous les terrains, qu’ils soient pentus, cahoteux, pierreux, etc… Dans le cas, rarissime, où le roulage devient impossible, on peut les prendre sur son dos, comme un sac, pour franchir l’obstacle.
Coût : entre 400 et 700 euros. A comparer avec le coût du transport d’un bagage du Puy à Santiago sur 70 jours, soit environ 500 euros. Rien n’empêche ensuite de revendre la machine d’occasion à un futur pèlerin. On peut également en trouver en location.
Découvrez les solutions de nos partenaires pour porter votre bagage autrement :