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Saint-Jean-Pied-de-Port / Roncevaux à pied : on vous dit tout sur la plus belle étape chemin de Compostelle

Saint-Jean-Pied-de-Port / Roncevaux à pied : on vous dit tout sur la plus belle étape du chemin !

L’étape de pèlerinage entre Saint-Jean-Pied-de-Port et Roncevaux est l’une des plus emblématiques du Chemin de Compostelle. Cette étape de montagne, longue de 25 km, est réputée pour être l’une des plus difficiles, mais aussi l’une des plus belles et des plus enrichissantes.

Au départ de Saint-Jean-Pied-de-Port, les pèlerins empruntent une route pavée en direction du col de Roncevaux, à une altitude de 1 430 mètres avec des côtes allant parfois jusqu’à 20%. Le chemin est long et difficile, mais la beauté des paysages environnants compense largement les efforts fournis. Nous allons vous raconter ici comment se passe cette étape au travers du pèlerinage de 13 collégiens vendéens, partis sur le GR®65 en avril. Vous trouverez également dans cet article quelques conseils pour réaliser cette étape le plus sereinement possible.

L'arrivée à Saint-Jean-Pied-de-Port : un nouveau chemin démarre

Apolline, de l’équipe du Miam Miam Dodo, nous raconte son arrivée à Saint-Jean-Pied-de-Port : « Marchant depuis plusieurs jours sur la fin du GR®65, l’arrivée à SJPP marque un véritable tournant dans le parcours d’un pèlerin. Dès que l’on passe la porte Saint-Jacques, l’ambiance change. On démarre un autre chemin. Dans les rues de la ville, on entend des américains, des allemands, des coréens… Le chemin s’internationalise !

Les gîtes sont aussi plus nombreux, et plus spacieux que ceux que l’on rencontre sur tout le chemin français. Cette nuit, je dors chez Eric, au gîte Le Chemin Vers l’Etoile. C’est un gîte de 54 places en plein centre de SJPP. 

Je vais vous raconter une petite anecdote. J’attendais pour faire le check-in devant le gîte. Tout à coup l’on me tape sur l’épaule. Je me retourne, et surprise ! Il s’agit de deux amis pèlerins que j’ai rencontré un an plus tôt, sur le chemin à Espalion ! Le chemin nous offre de beaux cadeaux… Ils redémarraient leur chemin à partir de SJPP pour pèleriner cette fois sur le Camino del Norte. Nous avons pu refaire le monde un an après, autour d’une table à notre gîte du soir…

Je me couche tout de même tôt ce soir. Je sais que demain représente un grand défi. J’avoue appréhender la journée de demain, même si j’ai un bon nombre de kilomètres de marche dans les pattes et que je connais le chemin. Je n’ai jamais fait cette étape, et les retours que l’on m’en a fait m’ont alerté sur la difficulté de celle-ci. »

Le lendemain matin : l'heure du départ pour Roncevaux

Au départ de Saint-Jean-Pied-de-Port, les pèlerins empruntent une route pavée en direction du col de Roncevaux, à une altitude de 1 430 mètres. Le chemin est long et difficile, mais la beauté des paysages environnants compense largement les efforts fournis. Les vues panoramiques sur les montagnes et les vallées en contrebas sont à couper le souffle. Elles donnent une impression de liberté absolue. Au fil de l’étape, les pèlerins découvrent des paysages variés. Cela va des forêts verdoyantes aux crêtes escarpées, en passant par des champs de pâturages et des petits villages pittoresques. Ils traversent également des rivières et des ponts en pierre, ce qui ajoute un certain charme à cette étape. La convivialité et la solidarité sont des valeurs fondamentales du Chemin de Compostelle. L’étape de Saint-Jean-Pied-de-Port à Roncevaux ne fait pas exception. En fin de journée, les pèlerins arrivent à Roncevaux, une petite ville située dans la région de Navarre en Espagne. C’est également ici que se trouve la célèbre chapelle de Roncevaux. On s’y rappelle la célèbre bataille de 778, où Roland, le chef des armées de Charlemagne, a trouvé la mort.

Apolline nous partage son ressenti : « Nous sommes partis à 8h de Saint-Jean-Pied-de-Port. Dès le départ, c’est vrai que ça grimpe fort… jusqu’au refuge d’Orisson. Ensuite, cela grimpe toujours mais c’est largement supportable. Et puis, quelle beauté ! C’est réellement la plus belle étape du chemin. Mais comme toute belle randonnée, elle se mérite. Le secret, c’est vraiment de prendre son temps, d’aller à son rythme. En montée, faites de petits pas. Et petit à petit, vous arrivez en haut des Pyrénées avec une vue à couper le souffle (si la montée ne vous l’a pas coupé avant!). En revanche, une fois en haut, attention le temps peut très vite changer. Lorsque j’y étais, le temps alternait entre grand soleil et nuages noirs et menaçants. Les températures chutent vite. J’alternais entre le débardeur et la polaire. Pour ce qui est de la descente jusqu’au village-rue de Roncevaux, celle-ci est tout aussi délicate. Vous aurez le choix entre un premier itinéraire d’1h05, plus rapide mais abrupte, et un second itinéraire d’1h15 légèrement moins sportif, plus adapté en cas de pluie, mais à éviter en cas de brouillard. En prenant mon temps, je suis arrivée à 18h30 à l’albergue de la Colegiata Real de Roncesvalles. Ereintée, mais heureuse ! Une fois la marche terminée, une autre aventure démarre : celle de la première nuit dans une albergue de pèlerins espagnole. Les immenses dortoirs en box de 4, les espaces communs, l’organisation des bénévoles qui vous expliquent le fonctionnement de tout, les pèlerins venus du monder entier… Quelle expérience à vivre ! On aime ou l’on n’aime pas, c’est aussi cela le chemin. Un pèlerin m’a dit : « Une fois arrivé(e) ici, c’est un nouveau chemin qui commence. Il faut oublier le pèlerinage français, et appréhender le camino tel qu’il se présente à partir de Roncevaux ». Dans mon box du soir, je retrouve avec moi deux autres pèlerins rencontrés plus tôt à Aroue, originaires de Vendée comme moi. Nous partageons nos impressions et rions ensemble avant de sombrer dans un sommeil lourd. Demain, le camino continue ! » 

En conclusion, l’étape de pèlerinage entre Saint-Jean-Pied-de-Port et Roncevaux est l’une des plus difficiles et des plus belles du Chemin de Compostelle. Elle offre aux pèlerins une expérience unique de découverte, de rencontres, de paysages et de valeurs humaines. Si vous êtes prêt à relever le défi physique et à vivre une aventure humaine exceptionnelle, cette étape est faite pour vous. Petit conseil : si vous comptez partir d’emblée sur le Camino Francés comme moi, ou sur le Camino del Norte, ne partez pas directement de Saint-Jean-Pied-de Port. Il vaut mieux démarrer de quelques étapes avant, pour que vos pieds s’habituent et ainsi faciliter l’ascension du col de Roncevaux.

Quelques conseils pour pèleriner entre Saint-Jean-Pied-de-Port et Roncevaux :

Si vous souhaitez réaliser l’étape de pèlerinage entre Saint-Jean-Pied-de-Port et Roncevaux sur le Chemin de Compostelle, voici quelques conseils à prendre en compte :

  1. Préparez-vous physiquement : cette étape est l’une des plus difficiles du Chemin de Compostelle en raison de ses nombreux dénivelés et de ses paysages montagneux. Il est donc important de se préparer physiquement avant de partir. Faites des marches et des randonnées régulières.

  2. Équipez-vous correctement : pour cette étape, il est essentiel de s’équiper d’un sac à dos léger et confortable. Il vous faudra des chaussures de randonnée adaptées, une veste imperméable, des vêtements chauds et une protection solaire. N’oubliez pas de prendre de l’eau et de la nourriture pour la journée. Le conseil d’Apolline : munissez-vous de bâtons pour randonner ! Ils seront votre meilleur allié, dans la montée comme dans la descente.

  3. Débutez tôt : pour profiter pleinement de l’étape, il est conseillé de partir tôt le matin, de préférence avant le lever du soleil. Ainsi, vous évitez les fortes chaleurs de l’après-midi, surtout en été !

  4. Écoutez votre corps : il est important de prendre soin de soi pendant l’étape. Si vous vous sentez fatigué ou que vous avez des douleurs, prenez le temps de vous reposer ou de vous étirer. Il est également conseillé de boire régulièrement de l’eau pour éviter la déshydratation.

  5. Profitez des rencontres : l’étape de Saint-Jean-Pied-de-Port à Roncevaux est une occasion unique de rencontrer d’autres pèlerins du monde entier. Prenez le temps d’échanger avec eux, de partager vos expériences et de découvrir de nouvelles cultures.

  6. Respectez l’environnement : pendant l’étape, il est important de respecter la nature et de ne pas jeter de déchets sur le chemin, même si le nombre de Il est également recommandé de suivre les règles de base du comportement responsable en montagne.

En suivant ces conseils, vous pourrez vivre une expérience de pèlerinage inoubliable sur l’étape de Saint-Jean-Pied-de-Port à Roncevaux du Chemin de Compostelle.

2 Comments

  1. chere Appoline , bonjour ; ayant fait cete étape en 2005 ou 2006, permettez moi d’apporter deux précisions :
    Je conseille fortement de faire cette étape en 2 , en couchant à ORISSON , si cette auberge existe toujours et fait hébergement comme autrefois en 2006. Car le climat ici peut être horrible. Nous étions arrivés à ORISSON vers 13 ou 14h , temps spendide, super soleil , farniente sur la terrasse qui surplombe le vide de la vallée, ballet de vautours devant nous. 2 heures plus tard, super orage violent, pluie terrible, éclairs. Que n’avons nous plaint ceux que nous avions vu passer devant notre verre de bière, et qui devaient être dans la tourmente vers le col !!
    A Roncevaux, autrefois nous étions hébergés dans l’immense batiment monacal , en pierres , minuscules fenetres hautes, dortoir immense dans la pénombre séparé en 3 groupes : hommes , femmes , couples ; levé à 6H du matin au son de la corne de brume ; une atmosphère unique et inoubliable et dont j’ai encore un souvenir ému. Plus rien de cela aujourdhui, vous avez couché dans un nouveau batiment moderne , impersonnel , sans passé historique.

  2. Je suis toujours très surpris de lire que cette étape est vue comme l’une si ce n’est la plus difficile du chemin. Je viens de finir mes chemins (il est impossible d’arriver à Santiago en n’ayant fait qu’un seul chemin sauf si l’on se limite au camino frances), nous étions partis du Puy en 2018, nous avons pris en 2019 la variante de Rocamadour, de St Jean notre chemin nous a fait traversé les Pyrénées par le GR10 pour rejoindre le camino Norte, du Norte nous avons bifurqué vers le Primitivo, pour terminer la semaine passée à Fisterra. Nous avons donc fait 5 chemins et une variante pour arriver au km 0. L’étape la plus difficile et de très très loin est celle qui part de St Etienne de Baigorry et qui passe par les crêtes d’Iparla. Il y a autant de dénivelé que l’étape de Roncevaux mais sur des sentiers de montagne techniques, ce sont 9h intenses d’effort sans commune mesure avec la route qui mène au col de Bentarte. De plus nous y avons subi une météo épouvantable, avec un vent incroyable (on tenait à peine debout) et une pluie torrentielle sur la crête. Ensuite il y a la première étape du Norte qui arrive à San Sebastian en partant de Hendaye, ce sont plus de 30 km et pour peu que votre gite ne soit pas à l’arrivée à San Sebastian, vous pouvez rajouter encore 2-3 km (nous avions 32 km en fin de journée). Et dans le chapitre difficultés, je citerai plusieurs étapes du Primitivo dont le dénivelé cumulé frise ou dépasse lui aussi 2000m. Pour revenir à l’étape de Roncevaux, je lis certains commentaires qui recommandent de s’arrêter à Orisson et couper l’étape en 2. Nous sommes partis avec ma compagne par beau temps froid à 7h30, à 10h nous prenions le café à Orisson en ayant passé la montée à discuter et prendre des photos. Il n’y a que 7,7 km jusqu’à Orisson, donc y dormir, je ne comprends pas. Toute la montée se fait soit sur la route, soit sur des sentiers faciles, il y a zéro difficulté, les quelques pentes de 20%, si vous avez traversé le pays Basque, vous êtes habitués. La descente,1h05 la version plus pentue, c’est loin d’être inabordable, beaucoup moins difficile que la descente de Monistrol d’Allier ou mieux encore le passage de la pointe de Brusco avant Noja, pour moi la partie la plus délicate de tout mon chemin de Compostelle (en plus nous l’avons fait après un orage, il fallait avoir le pied plus que sûr, c’est d’ailleurs une partie que ceux, qui n’ont pas l’habitude de louvoyer entre les rochers, ont intérêt à éviter). Pour terminer sur cette soi disant terrible étape de St Jean PdP, il est évident que ceux qui commencent leur camino sans entraînement à St Jean vont galérer, on n’arrive pas sans km dans les jambes devant plus de 1000m de dénivelé. Pour notre part, nous venions de Cahors et avions 420 km en 17 étapes dans les jambes. Nous avons bouclé l’étape à 15h45 pour être précis, soit 8h15 pauses comprises, donc un maximum de 7h de marche, ce qui est un peu la norme sur des étapes de plus de 25 km et nous étions moins fatigués que sur certaines étapes interminables de plus de 30 km (Moissac 32 km, La Bastide-Murat 32 km ou encore Laredo 34km). On a profité du fantastique paysage, et on cherche encore aujourd’hui pourquoi on lit partout que ce St Jean PdP serait la plus difficile étape des chemins de Compostelle. Nous, on l’avait faite pour le fun, car nous n’avions pas l’intention de faire le Camino Frances. C’était la cerise sur le gâteau pour finir la Via Podiensis.

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