Dépasser ses peurs avant de cheminer vers Compostelle.
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Pluie, froid, chaleur, orage... Quelle météo pour votre pèlerinage ?
« Est-ce que la météo sera au beau fixe ? » C’est LA question que l’on se pose avant de partir. Si l’on détenait le contrôle sur ces prévisions, tout serait plus simple. Idéalement, on aimerait cheminer sous un ciel ensoleillé, avec des températures moyennes et un léger souffle d’air. Évidemment, tout dépend de la période à laquelle vous partez. En règle générale la saison du pèlerinage (avril-octobre) est propice aux bonnes températures. Toutefois, en cas de pluie, prévoyez un imperméable et un poncho salvateur. Pour les zones en altitude et les soirées, une polaire fera l’affaire ! En ce qui concerne la saison estivale, partez tôt le matin et favorisez les endroits à l’ombre, ainsi tout devrait bien se passer. En revanche, côté espagnol, il ne vaut mieux pas partir l’été, attendre septembre pour reprendre le camino est plus judicieux.
Est-ce que j’ai l’âge pour faire le chemin de Compostelle ?
Ai-je la capacité physique ?
Sachez qu’il n’y a pas d’âge pour faire cette aventure. Tout le monde y est le bienvenu ! Sur le chemin vous rencontrerez des pèlerins de tous âges. Cela va des enfants de 6 ans (qui accompagnent leurs parents ou grands-parents), aux personnes de 80 ans. Si vos jambes avancent l’une après l’autre et que vous ne présentez aucune maladie cardiaque ou pulmonaire, alors le chemin vous attend !
Concernant la préparation physique, nul besoin d’être un grand sportif. Si vous préférez, vous pouvez vous entraîner quelques semaines avant le départ. Cependant, aucun apprentissage n’est requis. Il faut garder en tête qu’il s’agit d’une aventure spirituelle, et non d’une compétition sportive. Vous le faites pour vous avant tout.
Il y aura certes des voies plus difficiles, où les dénivelés seront plus grands, mais rien d’insurmontable. Les deux grimpettes les plus rudes se situent sur la voie du Puy à la sortie de Saint-Jean-Pied-de-Port, et à la montée vers l’O Cebreiro. Considérez le reste du chemin comme une marche normale en territoire gentiment bosselé.
« Notre corps est fait pour marcher, non pour rester assis. Et plus il marche, mieux il fonctionne ! »
Comme n’importe quelle activité physique vous aurez des courbatures. Celles-ci disparaîtront au fur et à mesure des jours de randonnée. Pour soulager au mieux vos ampoules, voire même de les éviter, nous vous conseillons les chaussettes double peau (ça sauve la vie !). Le plus important c’est d’écouter votre corps et d’aller à votre rythme.
« Le chemin de Compostelle n’est réservé qu’aux religieux ? »
La raison pour laquelle vous cheminez sur le camino vous appartient. Elle peut être de nature religieuse, spirituelle, relever du challenge, d’un lâcher-prise, etc.
Bref, ce qui vous propulse sur le chemin dépend d’un milliard de raisons différentes.
Cependant, les pèlerins sont liés par 3 points importants :
- Un accueil chaleureux entre les pèlerins
- Une bienveillance mutuelle
- Une tolérance partagée
Dois-je redouter de partir seul(e) ?
Partir seul(e) est complètement envisageable, que vous soyez un homme ou une femme. De nombreux pèlerins débutent leur chemin en solitaire et se lient d’amitié avec d’autres (sur les voies ou dans les gîtes) pour continuer le voyage ensemble. À vrai dire, on n’est jamais seul sur le chemin de Compostelle, sauf si c’est vraiment ce que l’on désire.
Il existe aussi différents forums (le groupe Compostelle avec le Miam Miam Dodo sur Facebook par exemple) sur lesquels il est possible d’échanger au préalable avec d’autres pèlerins. Toutefois, nous vous conseillons de partir seul et d’attendre sur place. Vous y ferez des rencontres, avec des personnes qui partagent des valeurs familières aux vôtres, et qui ont les mêmes attentes/envies que vous pour leur voyage.
La peur de ne pas savoir suivre un balisage
De manière générale, les chemins de Compostelle sont tous balisés, visibles et bien identifiables, surtout le GR®65 (voie du Puy), la voie la plus empruntée. A contrario, il est vrai que d’autres voies sont moins bien balisées. Pas de panique, en étant attentif aux marquages et en ayant notre topo-guide entre les mains, vous arriverez à bon port !
Bon à savoir :
- Les itinéraires labellisés GR® sont balisés en rouge et blanc
- Les autres itinéraires sont reconnaissables grâce à des coquilles stylisées jaunes et bleues ou bien avec des marques à la peinture jaune et bleues
Quel budget dois-je prévoir ?
Dans l’absolu, tout ce que vous aurez à payer sera le strict minimum vital, c’est-à-dire un logement pour dormir et des restaurants pour manger (ou bien des gîtes ou chambres d’hôtes en demi-pension). D’ailleurs, plusieurs établissements fonctionnent encore sur le modèle du « donativo ». Le tarif est fixé au dépend du budget et au bon vouloir du pèlerin.
Ensuite, vos autres dépenses seront de l’ordre du plaisir et des souvenirs. Par exemple, si vous souhaitez ramener des produits du terroir de chaque lieu traversé, etc. Mais dans ce cas, attention au poids du sac à dos !
« Je n’ai rien réservé, où vais-je dormir ce soir ? »
Pas de panique ! Sachez qu’il y a très peu de risque que vous ne trouviez pas d’hébergement, même sans réservation au préalable. Par exemple, sur le GR®65, on recense des logements tous les 8 kilomètres voire même tous les 5 kilomètres, alors imaginez le nombre d’auberges, gîtes et maisons d’hôtes disponibles. Néanmoins, nous vous conseillons, dans la mesure du possible, de réserver vos hébergements en amont. Surtout en haute saison, cela évitera les tracas de dernière minute !
En bref, il faut retenir que tous les problèmes ont une solution, et que rien n’est insurmontable. En consultant Compostelle Mode d’Emploi, nos différents articles, et en apportant nos guides Miam Miam Dodo dans votre sac à dos, vous pouvez partir tranquille, alors, profitez !
